Pourquoi et comment je suis passé à l’argentique ?

L’argentique. Pourquoi ?

Je vous préviens tout de suite ! Je ne vais pas parler d’un match entre Yashica Electro35 vs Yashica Mat EM vs Fujifilm X100s, mais plutôt vous raconter pourquoi et comment je suis passé à l’argentique.

  • Retour d’expérience.

Après 3 ans de pratique quasi quotidienne de la photo, j’ai voulu sortir des sentiers battus du numérique et diversifier ma façon de photographier. C’est pourquoi j’ai voulu revenir sur de la photographie argentique. Alors, pourquoi cette démarche ?

Pour plusieurs raisons :

1— Revenir aux réglages mécaniques et m’obliger à travailler la base de la photographie, la composition.

2— La nostalgie de l’argentique.

3— Le coût du matériel est bien plus abordable pour ces vieux petits bijoux.

4— Le stockage des données.

Tout d’abord, voici les raisons qui m’ont porté vers l’argentique. Le premier constat que j’ai pu avoir à force d’utiliser des appareils numériques est qu’on a tellement de shoots possibles et consultables tout de suite qu’on devient de moins en moins alerte sur nos reportages. Bien sûr, je gardais le contrôle avec la priorité ouverture, vitesse et ISO, mais ma concentration sur la composition et le travail de “l’œil” ce perdait.. J’en étais rendu à me demander pourquoi je faisais tout ça. Après tout, je suis un amateur, la photographie ne me fait pas vivre et ne me ramène pas du succès. Je me suis alors souvenu de mes jeunes années où la photo n’était pas une course, mais un moyen de voir mon environnement à travers une boite.

Je ne critique pas le numérique à travers ce billet, je l’utilise 90 % du temps. J’exprime juste mon sentiment sur le fait que pour savoir où l’on va il faut se rappeler d’où l’on vient. Ou pour les cinéphiles il me fallait retrouver l’œil du tigre comme dans Rocky 3 !

  • La mise en pratique.

J’ai donc fait comme d’habitude depuis le début de mon aventure photographique, j’ai buché pour savoir comment revenir dans les années prénumériques et à quel coût. Il existe une multitude de site internet ou de vidéos YouTube sur le sujet, qui permet de simplifier l’idée qu’on peut avoir de la pratique de ce type de photographie. J’ai fait également le tour des magasins autour de chez moi pour récupérer les prix qu’ils pratiquaient en fonction de ce que je voulais (Développement, tirage, scan, pellicules)

  • L’investissement. (le bon, la brute et le truand)

J’ai investi dans 2 boitiers très simples à objectif fixe pour venir en complément de mon compact expert.

Le Yashica Electro 35 GTN : Le BON.Yashica Electro35 GTN

Le Yashica MAT E : La BRUTE.Yashica MAT EM

Le Fuji X100s : Le TRUAND.Fuji X100s

L’Electro35 n’a rien de comparable avec un Leica M ou même un Nikon F1, l’objectif est fixe, l’ouverture détermine la bonne expo et il pèse une tonne. Mais il reste discret pour de la photo de rue, la visée est télémétrique et il est très lumineux. Un BON compromis pour retrouver l’œil. (Il m’a couté 60 €)

Le Yashica MAT EM, c’est une BRUTE. Il est lourd, la visée est inversée et la mesure de lumière ce fait au smartphone. Ça, c’est du rock. Par contre c’est du moyen format à moins de 250 €, le format carré fait travailler énormément la composition et le mode visé est magique. (Il m’a couté 200 €)

Enfin le X100s dans tout ça est un TRUAND dans le sens où il garde le côté vintage et désuet des argentiques avec une discrétion diabolique pour un numérique. Mon arme préférée.

Pour continuer sur l’investissement, voici ce que j’ai dû compter :
  • les pellicules. (6 € chacune)
  • Le développement. (3.50 €/Pellicule)
  • Le scan numérique. (environ 15 €/pellicule)

Personnellement j’ai investi après 2 pellicules dans un scanner photo d’occasion Epson V800 (500 €) pour 2 raisons, le confort de faire correctement les choses (déçu par le professionnel) et par rapport au cout de la numérisation chez le pro.

En gros pour une pratique complémentaire au numérique, on reste dans un plaisir différent, je trouve le cout de la photo abordable si on ramène sur une année de production. Pour ma part je m’en sers comme outil de formation pour le moment. Mais plus je pratique, plus j’aime ce côté rétro décalé. Et cerise sur le gâteau ! Le grain et bien plus agréable que le bruit ..

A vos boitiers !

 

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